Julesdelhomme

musée virtuel

Mardi 7 décembre 2010 à 15:11

La statue représente Nakhthorheb, un grand personnage d'une époque avancée de l'art égyptien. A genoux, les mains à plat sur les jambes, il est figuré dans une attitude de révérence. Le texte inscrit sur l'oeuvre est une prière au dieu Thot des villes d'Hermopolis et de Dendera.

Un seigneur de la 26e dynastie

Comme la plupart des hauts fonctionnaires égyptiens de l'époque pharaonique, Nakhthorheb cumulait de nombreuses responsabilités civiles et religieuses. Des monuments à son nom sont conservés à Rome, à Londres, au Caire et à Copenhague. Sur le pilier dorsal sont déclinées ses fonctions, entremêlées de titres palatiaux : "son excellence l'ami Unique, le directeur du palais, le secrétaire de la maison du matin, le directeur des châteaux, le prêtre-lecteur en chef, le préposé au diadème, le directeur de toutes les fonctions divines, le directeur des magiciens dans la maison de vie", etc. Il vécut sous le règne de Psammétique II (595-589 av. J.-C.) de la 26e dynastie. A cette époque, l'Egypte est dirigée par des rois autochtones, après avoir subi une succession de revers politiques : la domination par les maîtres du Soudan et de la Nubie (25e dynastie), puis l'invasion cruelle des Assyriens (en 666 av. J.-C.). L'élite égyptienne est alors en quête de ses racines.


Un style archaïsant

Dans le domaine artistique, on fait couramment référence à la grandeur et à la simplicité des temps héroïques de l'Ancien et du Moyen Empire. Réalisée un peu plus grand que nature, la Statue de Nakhthorheb s'inscrit dans cette tendance. La recherche de beauté virile est atteinte par une épure des formes ; toute l'attention semble concentrée sur le torse, la seule partie traitée avec un réalisme tempéré. Le désir de volumes simples et forts est ici accentué par la disparition de tout détail de la toilette ; le pagne n'est perceptible qu'au-dessus des genoux, la coiffure n'est qu'une sorte de coiffe lisse qui se confond avec le front et le pilier dorsal.
La recherche de la simplicité dépasse même les modèles des temps anciens, et la tendance archaïsante constitue un style nouveau. Quant au type du visage, allongé, au menton arrondi légèrement fuyant et au doux sourire inexpressif, il suit le modèle lancé sous la 26e dynastie et qui reste en vigueur jusqu'à la conquête romaine.



Sous la protection de Thot

Dès le Moyen Empire, les espaces publics de certains temples abritent de petites chapelles privées ; plus tard, le nombre de personnalités qui jouissent du privilège de posséder une statue à leur effigie dans la cour d'un temple ne cesse de s'accroître. Grâce à cette faveur royale, ils bénéficient ainsi de la proximité protectrice de leur patron divin. On leur présentait en outre les restes de la table du dieu, garnie chaque jour par les prêtres.
L'inscription qui court sur le socle nous informe que la statue de Nakhthorheb était ainsi placée dans le temple du dieu Thot, "seigneur d'Hermopolis et de Dendéra", le grand patron de l'écriture. De la sorte, il était sous la protection du dieu dès son vivant, puis pour l'éternité.
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http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice_popup.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225201&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225201&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500776

Mardi 7 décembre 2010 à 15:07

Picabia s'installe sur la Côte d'Azur en 1925.
Il peint au Ripolin des figures isolées et des couples s'embrassant : « Monstres » et « Baisers ». Leur étrange picturalité marque un double rejet : celui des « moyens traditionnels de la peinture » et celui de Dada devenu un style figé. Mais le principe d'élaboration de l'image reste inchangé, les cartes postales populaires ont simplement remplacé les revues scientifiques de vulgarisation. Œuvre majeure de cette période, d'un format supérieur aux autres toiles, rapidement repeinte par Picabia d'un ton sombre qui masque autour des figures tout un frétillement de motifs graphiques, Les Amoureux porte à son paroxysme le mélange de burlesque et de mélancolie morbide avec une force égale à celle du Baiser, contemporain, de Picasso. Les deux artistes se voyaient alors souvent sur la plage de Golfe-Juan.

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http://mam.paris.fr/fr/oeuvre/les-amoureux

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